Bienvenue dans le monde des esprits

Ograck avait passé la journée à errer dans la forêt. Ne connaissant pas les endroits qu’il foulait, il marchait sans direction précise, s’endormant sous un chêne, se réveillant au milieu d’une clairière. Il faisait confiance aux esprits de la nature qui guidaient ses pas.
Il avait déjà réussi à contacter quelques-uns de ces esprits, et ceux-ci semblaient s’amuser de sa présence. A plusieurs reprises, il avait même tenté de pénétrer leur monde, mais ils semblaient encore réticents à le laisser franchir la porte. Dans sa tribu, si un inconnu avait osé se présenter devant le chef sans aucun présent, on lui aurait sûrement brouillé les mains. Ce doit probablement être la même chose pour le monde des esprits. Il chercha donc un cadeau digne d’eux pour leur donner à sa prochaine tentative. Il ramassa plusieurs herbes et champignons. Certains avaient une odeur agréable, et d’autres un léger goût sucré. Mais cela paraissait une bien maigre offrande… il lui fallait un corps à sacrifier.
Le soir même, alors que le soleil se couchait à peine, il vit une petite fumée se faufiler à travers les arbres pour s’épanouir dans le ciel. Instinctivement, il se dirigea vers elle. Alors qu’il se rapprochait, il sentit une odeur qu’il connaissait bien :
"Herk... sa pue gobelins ici !"
Il esquissa un grand sourire qui ressembla plus à une grimace, et laissa découvrir deux canines protubérantes. Il regarda le sol : quelques traces de pas, et une nature mutilée par leur passages. Mais impossible de savoir leur nombre exact.
Il s’avança lentement vers la direction du feu pour avoir un aperçu de leur camp, mais surtout pour savoir comment il allait les tuer…

Orgrack avança dans l'ombre. Il voyait désormais le campement de gobelins... Trois gobelins autour d'un feu de camps. Dans cette région, ce devait être une tribu de barbare qui ne devait pas faire partie de la Horde. Il était donc peu probable qu'ils soient accompagnés d'une grande tribus. Probablement en eclaireurs ou en chasse pour un campement non loin, les trois créatures faisaient rotir la carcasse d'un daim fraichement chassé. Les volutes de fumées s'élevaient haut dans le ciel... Seuls des gobelins primitifs pouvaient commettre de telles sottises...
Alors qu'Ograk s'avançait d'un pas, le monde autour de lui prit une teinte bleuté. Les formes subsistaient mais toutes étaient en dégradés bleuté. Ograck comprit qu'il venait de mettre un pied dans le Schanyl... Les monde de la magie... Là ou les esprits côtoyaient les dieux... Il voyait encore des formes bleues foncés à la place des gobelins. Au milieux, un loup regardait le daim tourner sur sa broche. Il regardait un objet qu'Ograck n'avait encore aperçut dans le monde "constant". Dans le Schanyl , l'objet était teinté d'un rouge agressif. L'orc plissa les yeux et vit un objet métallique muni d'une gachette, d'un chien à double silex et d'un long tube en métal. Cet objet semblait repoussé par le Schanyl.
Le loup fixa le fusil un petit bout de temps puis tourna la tête vers l'orc. Une voix ne tarda pas à resonner dans la tête de ce dernier :

- Cela ferait l'affaire...

Le monde redevint tel qu'il l'était à une vitesse folle. Ograck n'avait alors comme seule lumière que le feu de camps qui léchait la chaire rougie de l'animal. A trois mètres des gobelins, armé de quatre lances en bois, Ograck attendit l'instance propice pour s'attaquer aux créatures qui lui tournaient le dos...

Son regard ne pouvait se détacher de ces 3 futurs victimes. L’odeur du daim prêt a manger excitait ses narines. En plus de s’amuser, il allait manger chaud. Il avait déja combattu plusieurs fois des groupes de gobelins avec sa tribu. Cela lui rappela le souvenir de la mort de son premier gobelin. A son septieme été, quelques guerriers en avaient ramené un, et lui avaient écrasé les pieds pour éviter qu’il s’enfuit. Ce jour la, sa mere lui avait donné l’autorisation de l’achevé et de jouer avec sa tete. La tete du gobelin est assez solide en elle meme. C’est pour cela qu’il vaut mieux frapper entre la tete et les épaules.

Il saisit la plus grosse branche de bois qui trainait par terre. Ses muscles se tendirent. Avec ses 2 jambes, il prit un bon appuie sur le sol. Toutes les techniques de chasses de sa tribu lui revint en tete, mais une seule lui paraissait approriée : il s’élanca sur le gobelin situé au centre et poussa un énorme crie :
- Aaaarggggggg !!!!!!!!

(hrp : est ce que tu préféres que je fasse mes propres lancé de dé et leur conséquences sur mes ennemis, ou c'est toi qui t'en charge ?)

(hrp : en réponse à ta question )

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(Ograck frappe et touche le premier gobelin)

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(coup porté à l'épaule gauche, 2 de dégâts+1 de force+2 pour le coup par surprise.)
Surgissant de son buisson, l'orc porta un coup à la clavicule du premier gobelin. Un craquement signifiactif fut émis et le gobelin fut projet dans le brasier dégageant des milliers de perles rougeoyantes. Poussant des cris aigüs, les deux gobelins se retournèrent. Le plus proche leva une pauvre lance en bois mais l'autre recula en levant son pistolet a silex...

(hrp : tu as l'initiative à toi de frapper, au passage tu avais quatre lances en bois pouvant servir de javelot, après l'attaque au rondin de bois pourquoi pas ^^)

(hrp : les javelots c’est pour les tapettes elfiques, rien ne vaut un bon coup de masse entre les dents … )

Ograck vit le gobelin pointer l’arme métallique dans sa direction. Un frisson parcouru son échine. Il revit la lumiere rougeoyante entourer l’objet. Instinctivement, il sut qu’il devait l’attaqué en priorité et il en oublia son deuxieme adversaire.
Le gobelin se sent puissant avec, il faut lui enlever.
Tout en avancant d’un pas vers le gobelin, il saisit son rondin de bois a deux mains, et frappa le pistolet et la main qui le tenais. Le gobelin ne résista pas a la force du coup, et l’arme fut projetée quelques pas plus loin. Ograck se trouvait maintenant juste devant le gobelin sans défense. Avec l’élan du coup précedent, il était prêt a lui asséner un deuxieme coup mais il avait commis l’erreur de tourner le dos a son autre adversaire !
Il l’entendit charger sur lui. Un rapide coup d’oeil par dessus son épaule. Il eut a peine le temps d’un pas d’esquive sur le coté, qu’il sentit le bout de la lance parcourir son dos en diagonale. Sans ce réflexe salvateur, le gobelin aurait pu se vanter d’avoir embroché un orc.
La douleur et l’humiliation de s’etre fait frapper par un gobelin fit monter la rage dans sa voix. Il ne devait pas s’arreter de combattre, les deux gobelins étaient encore sous l’effet de l’attaque surprise. Si ils attaquaient en meme temps, ce serait beaucoup plus difficile. Le gobelin a la lance se tenait juste devant le feu ou périssé son compagnon. Comme il venait juste d’attaquer, il n’avait plus de défense. Pas le temps de réfléchir. Tout en hurlant son crie de guerre, il le chargea, l’épaule droite en avant.

La coup de Ograck partit à une folle vitesse. Touché au visage, la faible nuque du gobelin se brisa et sa tête se retourna d'un angle impossible... Etalé sur le sol, sans vie, son sang s'écoula lentement vers le brasier encore chaud. Savourant son coup victorieux, Ograck regarda sa victime. Il entendit deux silex entrer en collision dans son dos. Il avait oublié son troisième adversaire et une brulure se fit sentir dans son épaule après qu'une explosion résonne dans la forêt.
Le shaman fut projeté au sol par la violence d'un coup qu'un gobelin n'aurait su porter...
Il se retourna pour voir son agresseur et vit debout le dernier gobelin. Ce dernier tenait dans sa main l'objet en métal... Il versait une poudre noire dans le tube métallique en parlant seul dans sa langue.
Il releva l'arme et la pointa vers le shaman impuissant. Ograck sentit ses yeux se fermer... La mort l'envahissait ?



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Le shaman rouvrit les yeux. Son épaule droite lui faisait atrocement mal... Le brasier, ne laissait plus qu'échapper un mince filet de fumée grisatre. Après un immense effort pour se relever, Ograck vit que le daim avait été à moitié mangé... Le gobelin à coté portait à première vue de nombreuses marques de mutilations...

Le soleil s’était déjà levé depuis plusieurs heures. De toute évidence Ograck venait d’échapper à la mort. Il ne pouvait bouger son bras droit sans ressentir une atroce douleur. Avec quelle magie le gobelin avait-il pu le terrasser ? Il n’avait jamais vu ça.

Mais il y a plus important pour l’instant. Il regarda l’état de son épaule : beaucoup de sang avait déjà coulé. Il faut la cicatriser. Il écarta le morceau de daim pour l’instant, et tout en gardant son bras droit collé à son torse, il essaya de rallumer le feu. Il attrapa une lance qui traînait sur le sol, et la cassa en deux. Elle était assez primitive : juste un long bois avec au bout une pointe en fer.
Aucun ornement. C’est bien du travail de gobelins !
Quand les flammes commencèrent à danser, il déposa sur le feu le morceau de lance possédant le bout en fer. Il faut attendre qu’il soit bien rouge ! Il prit quelques herbes et racines qu’il avait sur lui, et les mâchouilla pendant un moment. Lorsqu’il sortit le tout de sa bouche, il serra les dents et le déposa sur sa blessure. Il attrapa alors la lance et colla la tige en fer sur son épaule. Les herbes guérissent du poison et le feu ferme la blessure, du moins c’est ce qu’on lui avait appris.
Il attrapa un faible morceau du daim et commença à le manger. Mais lorsqu’il essaya de se tenir debout, il sentit le sol vibrer sous ses pieds, et ses jambes vacillèrent. Ses forces le quittèrent peu à peu. Il s’allongea par terre.

Je me réveil doucement. Ma vision n’est pas très nette. Aucune douleur à l’épaule. Autour de moi je ne vois que des prairies à pertes de vue… Des cris d’enfants ? Je me lève et marche un peu. Oui c’était bien des gosses ! Ils se battent entre eux. Si ils continuent comme ça, se seront de braves guerriers. Je m’approche. Il y a une femme derrière qui veille sur eux. Elle me regarde l’air satisfaite.
Lorsque je suis assez près pour leur parler, un grand silence envahit d’un coup l’atmosphère. Il va se passer quelques chose, je le sais…
Deux silex en collision. Déjà entendu quelques part ! … Enorme explosion. Je tombe a genou. Je regarde aussitôt mon épaule mais aucune blessure, pas de sang. Je regarde alors la femme et les gosses. Une mare de sang les entours. Ils sont tous morts. Je me retourne. Le tube métallique pointe directement sur me tête…
Atroce douleur sur l’épaule droite.

Ograck se réveilla en sursaut en se tenant l’épaule. Elle lui faisait horriblement mal, mais il ne perdait plus de sang. Il avait dormi toute la journée et la nuit commençait déjà à tomber. Son corps tremblait. Il ramena vite fait du bois vers le feu et le ralluma. Il posa le morceau de daim restant sur le feu. Puis il attrapa le premier corps de gobelin qu’il trouva, et avec l’aide du bout de la lance, il lui extirpa le cœur. Il le posa juste devant le feu et s’assit à coté. Il sortit un petit champignon coloré qu’il écrasa dans sa main encore rempli de sang de gobelin. A plusieurs reprises, il porta sa main vers ses narines et respira à grands poumons l’odeur du champignon et du sang mélangés.
Venez à moi esprits de la nature. J’implore votre aide.
Il prononça ses mots tout en jetant quelques racines dans le feu. Ses gestes étaient lents et déterminés. Son corps semblait suivre un rythme en se balançant d’avant en arrière.
Repaîtriez-vous de cet animal. Il lâcha le daim dans le feu.
Et consommez la force de mon ennemi. Il saisit le cœur du gobelin, le sera dans sa main gauche pour faire couler du sang sur le feu, et le laissa tomber dedans.
Sa vision se troubla progressivement pour revenir à la teinte de bleu qu’il avait aperçu. Son épaule droite brillait de la lumière intense rouge.
Aidez moi a vaincre cette magie qui ma fait tomber !

Les racines qui s'enflammèrent créerent une tourbillon de couleur dans le bleu azur du schanyl. Tout sembla se distordre aux yeux de l'orc. Un petit vortex se forma et en sortit le loup qui lui était déjà apparu.


- Implores les esprits si tu veux qu'ils te guident. Mais ils ne peuvent faire des pas à ta place. Si tu veux leur support alors appelle le. Mais on ne plait pas au bison en lui offrant un oeuf... Si tu appelles un esprit pour qu'il rétablisse tes ailes alors appelle le correctement...

Le loup tourna autour de lui même visiblement exité. D'un petit bond il se volatisa pour se retrouver en un instant de l'autre coté du visage d'Ograck. Sa voix s'éleva un peu plus fort encore :

- Tu prends le bon chemin mais ta démarche est celle d'un sot. Attaquer de cette manière trois gobelins... Surtout pour un marqué... Jeune orc la brume t'aide à entrer dans le Schanyl mais ce n'est pas la fumée qui apporte le feu... Car les oiseaux ne volent pas parcequ'ils ont des ailes... Ils volent parceque ce sont des oiseaux... Il en va de même pour entrer dans le fleuve... Seulement... Les poissons ne sortent pas de l'eau... Enfin sauf les ecailleux mais c'est une autre histoire... Toi, pour l'instant tu te noies... Alors n'essaies pas de nager sinon tu gaspilleras tes forces et tu te noieras plus vites.
Pour cette fois seulement alors, les esprits parleront pour toi. Mais ils resteront muets afin que tu ne les voies pas...
Car si tu veux dompter un esprit il faudra que tu le mérites. Ils oeuvreront pour moi car le héron n'attendrait pas si ce n'était pour fondre plus efficacement sur sa proie.
Alors Enfants de la lunes ! Ce jeune voyant n'est certes pas né de l'Ouverture mais ne laissons pas le fer qui parle nous épuiser !

Sur ces mots des petits êtes verts s'approchèrent de la plaie. Vêtus de petits gilets verts et de chapeaux à pic, ils jouaient de la flute et dansaient. Ils tournèrent un instant autour du sang et une fumée rougeatre se dissipa dans le Schanyl. De petits morceaux de plombs s'élevèrent et retombèrent sur le sol comme si ils venaient subitement de perdre vie.

Ograck eut un flash et sa tête retomba doucement sur le sol. Son passage dans le Schanyl n'avait encore jamais été si long et il tomba dans un profond sommeil.