La légende d’Asbjörn, l’ours devenu guerrier des Dieux.

Le peuple de Asbjörn est l’un des premiers à avoir fouler les terres du Nord. Ces barbares ont survécus à travers le temps de part leurs descendances qui composent aujourd’hui le grand clan de l’ours. Ce clan est devenu le plus puissant grâce au jeune Asbjörn guerrier des Dieux et fédérateur des peuples du Nord. Asbjörn était le descendant de Karl des hommes libres, qui est le premier enfant né par le souhait de Heimdall, envoyé parmi les hommes pour créer des castes.

Chapitre 1 – Le soleil après la tempête

En ces temps reculés de la naissance de Asbjörn, les peuples nordiques devaient faire face à d’incessantes attaques d’orcs venues des terres plus au Nord. Dans le village où vivait Asbjörn, beaucoup d’hommes étaient morts dont le père de cet enfant à la grande destiné. Il avait été prit dans l’embuscade du col du crâne près de la rivière, à l’Est du village. Sa mère, Hedwige, était protectrice envers son unique enfant et l’aimait plus que tout au monde.

Une journée de printemps, lorsque la neige commençait à fondre et que les ours sortaient de leur hibernation, une attaque du village survenue, un flot incessant d’orcs déferlait et tuait toute âme présente à cet instant. Le jeune Asbjörn abordait l’année de ses 5 ans et lorsque ça mère fut au fait de l’attaque, elle le prit dans ses bras et courut en direction de la forêt à l’Est du village. Elle comptait se cacher dans la forêt et éviter une mort certaine à elle et à son fils. En arrivant à la lisière, elle se retourna, il ne lui semblait pas que les orcs l’avaient suivie mais en se retournant elle vue un ours, d’une toise et demi environ, debout sur ses pattes arrières. Le temps qu’elle se rende compte du danger, l’ours, d’un coup de griffe, frappa le visage d’Hedwige et infligea à Asbjörn une série d’entaille sur la joue. La mère et son enfant tombèrent à terre, visiblement Hedwige était morte mais son fils en se relevant l’appelait et lui demandait de courir, sans réponse.
Lorsque l’enfant comprit, il était seul face à l’ours qui avait tué sa mère, il resta ne disant mots. La bête le fixait, Asbjörn le fixait aussi, visiblement immobilisé par la peur. Mais l’ours prit un regard de compassion et descendit de ses deux pattes et partit vers l’intérieur de la forêt, l’enfant n’eu qu’une envie c’est de le suivre car déjà, derrière lui, on entendait des cris immonde d'orcs et de gobelins. Que pouvait-il faire d’autres, la mort était à ses trousses et cet ours compatissant était une piste pour survivre, après tout les réactions des animaux sont parfois imprévisibles.
Ils marchèrent tous les deux, l’ours devant et l’enfant à une petite distance derrière qui se méfiait quand même d’une réaction imprévue du plantigrade. Arrivé près d’une cascade en amont de la rivière, l’ours s’arrêta devant de ce qui ressemblait à une hutte faite de branches et feuillages, le tout ficelé par des lierres. L’ours stoppa et l’ours se posa près de la hutte, l’enfant intrigué resta derrière le tronc d’un arbre espérant ne pas être vue par un quelconque agresseur.
La bête qui était posé, commença d’être entouré d’un halo bleu qui étincelait comme les aurores boréales, assez fréquentes dans ces régions du Nord. On ne pouvait plus apercevoir qu’une ombre désignant l’ours qui semblait fondre comme la neige à cette époque de l’année. Quelques instants plus tard, lorsque que le halo disparut, un homme vêtu approchât d’Asbjörn.
Il était vêtu d’une peau d’ours, semblable à celle de l’ours qu’il avait suivit, et se déplaçait à l’aide d’un bâton façonné avec sur le haut une tête d’ours aux yeux de lapis lazuli, gemme bleu très rare. L’homme aux cheveux et à la barbe longue n’était plus qu’à un mètre ou deux de l’enfant, il posa un genou à terre et tendit la paume de sa main en direction d’Asbjörn et dit :

- Excuse un vieil homme qui, sous la peur, a eu une réaction des plus atroces. Je ne voulais pas tuer ta mère mais lorsque je suis sous l’apparence d’un ours, j’ai des réactions qui sont parfois bestiales. J’aimerais t’offrir un toit et de la nourriture ainsi que ton éducation car maintenant tu es seul et moi j’ai beaucoup à me faire pardonner.

Le vieil homme avait un regard chaleureux et paternelle, chose qu’Asbjörn n’avait jamais ressentit à cause de la mort précoce de son père. L’enfant apeuré recula de quelques pas, tourna la tête de chaque côté et ne reconnu aucun coin où il aurait pu jouer auparavant.
La seule solution qui se présentait à lui était un homme qui avait tué sa mère, mais il était confus car c’était un ours qui avait commit cette et acte lui avait infligé une cicatrice qu’il garderait à vie. Asbjörn se décida donc et approcha l’homme qui tendait toujours sa main, l’enfant posa la sienne délicatement et le vieil homme se releva et l’emmena dans la hutte.

- Nous devons nettoyer cette plaie et tu dois sûrement avoir faim, j’ai du miel et une excellente gelée royale dont tu me diras des nouvelles.

C’est ainsi qu’Asbjörn l’orphelin fut recueillit par un druide métamorphe.

Chapitre 2 – Naissance de l’ours

Asbjörn mit du temps avant d’adresser la parole au vieil homme nommé Wido. Le vieux Wido était un ermite qui vivait dans la forêt, il y avait bien quelques histoires sur lui mais rien de très glorieux. Cette homme c’était retiré du monde de ses congénères il y a de ça très longtemps et il ce pourrait qu’il soit âgé de plus de 200 ans. On ne sait pas par quelle magie ou sortilège il avait obtenu cette longévité mais ce qu’on sait c’est qu’il était devenu métamorphe au fil des âges et du temps passée auprès des plantigrades. Après plusieurs jours ensembles, les premiers mots d’Asbjörn furent clair et emplis de rage.

- Pourquoi avoir tué ma mère et pourquoi t’occuper de moi ?

- Ta deuxième question trouve sa réponse dans la première et pour ce qui est de la mort de ta mère, je te l’ai déjà expliqué. Mais je peux t’expliquer ce qui se passe lorsque l’on se transforme en ours.

L’enfant acquiesça et son regard devint plus doux car le sujet l’intéressait vivement.

- Le fait de se métamorphoser en ours résulte d’une communion entre l’homme et l’animal. Tu devient ours et l’ours devient toi c’est pour cela que l’on a un mélange des comportements malgré le fait que c’est toi qui prédomine dans se rapport. Le comportement de l’ours ressort dans des moments imprévisible comme une peur soudaine, une blessure infligée. C’est pour cela que je vous ai frappé toi et ta mère, c’est ce qu’un ours aurait fait sous le joug de la peur. Tu as eu de la chance de ne pas mourir toi aussi. J’ai du mal a me pardonner ce genre d’action c’est pour cela que je me devais de te prendre sous mon aile pour réparer ma faute.

Asbjörn comprit les raisons du vieil homme et décida de lui pardonner ses actes mais il ne lui dirait pas tout de suite.
Le temps passait et vint le jour où Wido commença la formation du jeune Asbjörn. Il allait lui apprendre la maîtrise des armes et du combat.

- Asbjörn, ton peuple a été détruit par les orcs, je propose de me racheter envers toi en t’apprenant à combattre et ainsi te venger. Tu devras aussi réunir ton peuple éparpillé dans ces contrées et former un clan puissant qui pourra tenir tête aux orcs.

L’enfant accepta et le vieux Wido commença son apprentissage. Il lui faisait faire des travaux de force, de la course dans les bois, l’esquive grâce à une machine qu’il avait conçue. Cet engin était constitué d’un tronc central qui pouvait tourné sur lui-même grâce à une roue et de plusieurs poutres, à des hauteurs différentes, plantées dans ce tronc. Cet exercice aiguisait les réflexes du jeune garçon.
Asbjörn qui avait commencé son entraînement à 5 ans devint un jeune homme de 14 ans. Il était élancé et sa cage thoracique c’était bien ouvert déployant une poitrine musclée. Asbjörn était un élève sérieux, il avait vraiment été formé pour venger son peuple et fédérer les siens, il n’avait que cela à l’esprit. L’entraînement aux armes pouvait commencé, Wido était étonnement équipé en armes d’hast, contendantes et d’estocs, sans doute des guerriers orcs qui étaient passé trop près de chez lui. Il lui apprit des techniques de combat avec chaque type d’arme et Asbjörn apprenait vite, Wido lui répétait qu’il était né pour cela, que son destin était écrit depuis longtemps.
La vie avec le druide était simple faite des ressources de la nature, ils ne voyaient personne et à la surprise de Wido, Asbjörn ne lui demanda jamais d’aller dans un village voisin pour rencontrer des gens. Wido était devenu un père pour le jeune nordique si bien qu'ils s'appelaient "père" et "fils".
Le jeune devint un homme, il était fort et robuste et le druide sentait le temps pour Asbjörn d’accomplir son destin. Ils décidèrent de partir ensemble dans tous les villages voisins pour fédérer les hommes autour d’eux et ainsi combattre les orcs.

Chapitre 3 – Le peuple du Sud

Ils partirent du cocon qu’était la forêt car malgré qu’Asbjörn en connaisse chaque recoin, il n’avait jamais osé en sortir de peur de tomber sur un régiment d’orcs. Ceci étant ils partirent en direction du plus proche village. Wido était allé voir s’il n’était pas dévasté il y a de cela deux semaines mais qui c’est ce qui aura pu arrivé durant cette période.
Ce village se trouvait près de l’orée Sud de la forêt, il était situé sur une colline et lorsque Wido c’était approché, des hommes y vivaient encore. Avant de partir le druide prit une besace faite de peau de renard et il y introduit quelques vivres, Asbjörn pour sa part prit de l’équipement de guerrier, l avait une longue épée à deux mains qui était si longue et si lourde que peu de gens aurait sus la magner. Après avoir marché quelques lieux, ils atteignirent l’orée et découvrir une grande pleine, ils étaient partie le matin à la fraîche et les pâturages étaient encore blanchis par la rosée du matin qui avait gelée. Grâce à cette matinée d’été, on pouvait déjà entrevoir la colline avec en son sommet le village. Cela faisait environ quinze ans qu’Asbjörn n’avait pas revu ses congénères, cela l’effrayait quelque peu mais ils continuèrent dans la direction du village. Soudain Wido l’attrapa par l’épaule et lui dit :

- Regarde là-bas mon fils, cet enfant est coursé par deux orcs, il n’arrivera jamais jusqu’au village, cours lui porter secours.



Asbjörn n’attendit pas la fin de la phrase du vieux druide et courut aussi vite qu’il le pouvait, il dégaina son épée accrochée dans son dos quelques dizaines de mètres avant d’arriver sur les orcs. Il se jeta sur le premier tel un ours enragé et frappa si violement le premier orc qu’il le coupa au niveau de la taille. L’autre s’arrêta hébété par la mort de son compagnon, puis il écarquillât les yeux d’un coup car Asbjörn venait de lui planter la lame de son épée droit dans le cœur. Le sang noir coulât le long de l’épée et lorsque le jeune nordique sortit la lame de son corps, il tomba à genoux et s’écroulât de tout son poids.
Pendant ce temps l’enfant était tombé au sol et sa tête avait frappé une pierre ce qui l’avait rendu inconscient. Wido les avait rejoint un peu essoufflé sous sa forme humaine. Asbjörn ramassa l’enfant et ils marchèrent en direction du village. Une barricade de poteaux en bois faisait le tour du village, ils se présentèrent devant une grande porte avec en son sommet deux arbalétriers. A la vue des deux hommes et de l’enfant blessé, ils crièrent d’ouvrir la porte. Les deux battants étaient ouverts à l’aide de chevaux de trait et après quelques instants ils purent entré dans le village.



Ils avançaient entre les maisons de bois, le regard des gens était craintif mais emplit de curiosité. En arrivant sur la place centrale du village, deux guerriers s’interposèrent et leur fient signe de s’arrêter. De la plus grande maison sortit le chef qui était un homme fort et sage. Choqué par l’arrivée de ces visiteurs il dit :

- Qu’avez-vous fait pauvres fous ! Cet enfant ne devrait pas être là, malheur à nous, les dieux nous punirons pour cet affront, nos guerriers n’iront pas au valhöl ! Malédiction !

Wido en homme sage prit la parole.

- Les dieux ne vous abandonneront pas si facilement grand chef ! Expliquez-nous pourquoi cet enfant est porteur de malédiction et nous réparerons nos méfaits s’il en ait.

- Cet enfant est une offrande au dieu Berserk de la guerre qui nous fournit protection et gloire au combat face aux orcs. Cela fait vingt ans que, chaque nouvelle lune, nous offrons la vie d’un enfant du village et vous avez empêchez le sacrifice de s’accomplir, malheur à nous !

Asbjörn excédé prit la parole pour leur faire entendre raison.

- Ecoutez moi vous tous ! Les offrandes que vous faites sont inutiles car cet enfant qui est entre mes bras était poursuivit par des orcs ce qui laisse penser que ce sont eux qui se repaissent de vos enfants. Si vous tenez depuis si longtemps face aux orcs, c’est dû au fait qu’ils n’ont pas encore trouvés le moyen de franchir vos barricades. Je ne suis pas venue ici seulement pour ramener cet enfant voué à une mort atroce, mais je suis aussi venue pour vous apporter mon aide face aux orcs. Cela fait beaucoup trop longtemps que nous subissons des attaques incessantes sans pouvoir faire quelque chose. Je vous demande, peuple du Sud de vous rallier à moi car ensemble nous serons plus forts.

Dans le village, beaucoup étaient venues écouter la conversation et on pouvait entendre des cris de stupeur. Les avis étaient partagés dans la foule mais celui du chef était bien encré.

- Blasphèmes ! Ces sacrifices sont utiles pour notre survie ! Je ne vous écouterais pas plus longtemps remettre en question mes choix de chef ! Qu’on les fasse sortir sur le champ et ramenez cet enfant au sanctuaire sacré.

Une mère approchât en hurlant.

- Mon fils, c’est mon fils ! Par tous les dieux, donnez-le moi !

Elle arracha des bras d’Asbjörn l’enfant et tomba à genoux serrant sont fils de toutes ses forces. Il reconnu en cette scène l’amour que lui portait sa mère ce fut un choc mais avant qu’il n’eut le temps de parler, un homme arriva de derrière la foule et rejoignit la femme.

- Je ne peux me résoudre à perdre une deuxième fois mon fils, je vous demande, chef Hrolf, écoutons ces hommes ils pourront peut-être nous aider.

A ces mots d’autres gens se rallièrent à cet homme et une voix grandissante contraint le chef à réfléchir plus profondément à la question. Il se retirât dans sa maison avec quelques anciens du village pour ce concerter et prendre une décision. Pendant ce temps Asbjörn et Wido furent accueillis chaleureusement par le reste du village. Ils ressemblaient à des sauveurs inattendus ce qui les mettaient dans une situation embarrassante. C’était le premier village qu’ils voulaient fédérer et pour le moment ils n’avaient pas d’autres forces avec eux. Vint alors la question qu’ils redoutaient.

- Où est postée votre armée qui pourra nous sauver de ces attaques cher amis ?

C’est Wido qui répondit car Asbjörn était bien embêté pour trouver une réponse qui ne les ferait pas fuir.

- Vous êtes le premier village que nous rencontrons sur notre route car notre entreprise ne fait que commencer. Il faut bien débuter un moment donné…

Il fut coupé par des gens qui exprimait leur désarroi et leur crainte. Mais lorsque le brouhaha retomba Wido reprit.

- Je vous demande de nous faire confiance car nous allons chercher d’autres villages et nous les rallieront à notre cause. Mais si vous ne le faites pas alors personne ne voudra se joindre à nous car ils auront peur, tout comme vous en ce moment. Ayez le courage de vous soulever contre ces orcs et dès que nous auront assez de forces nous vaincrons notre ennemi !

Les gens alentours reprirent courage et brandirent leur point en l’air en criant. C’est à ce moment que le chef sortit suivit des anciens du village. Il avança la tête baissée l’air pensif et lorsqu’il arriva près de Wido et Asbjörn, il releva la tête et dit :

- Je vous accorde ma confiance et le moment venu nous serons prêts à nous battre avec vous. Je vous demanderais de bien vouloir nous faire le plaisir de rester pour la nuit, nous vous offrirons une couche et un repas sera fait en l’honneur de ce pacte que nous venons de passer.

C’est ainsi que les deux compagnons passèrent une nuit dans un lit ma foie assez confortable et purent faire bonne chair. Le premier des grands peuples du Sud était fédéré il fallait trouver les autres et les unirent à leur cause.

Chapitre 4 – La désolation de l’Est

Tôt le lendemain matin, Asbjörn et Wido partirent en direction d’un autre village, indiqué par Hrolf, qui ne serait pas dévasté. Malgré l’accord qu’ils avaient passé, Hrolf était méfiant et ne leurs avait fourni que de la nourriture et de l’eau. Ils partirent donc vers ce nouveau village plus à l’Est, de l’autre côté des monts venteux. La route fut difficile et, bien qu’on était en plein été, la température était étonnement basse mais c’était là la réputation bien fondée des monts venteux. Ils campèrent dans une pseudo grotte à l’abri du vent. Après quelques jours de marche et plusieurs lieux parcourus, ils avaient en vue le village de Markvart mais on voyait de la fumée noire s’élever dans les airs.
Ils redoutaient que le village fût détruit par les orcs mais en arrivant, leurs inquiétudes furent vérifiées et il ne restait que ruines et corps calcinés. L’attaque était récente, les deux hommes restèrent donc sur leur garde. Ils entendirent un bruit par là, un craquement de l’autre et des grognements par ici. Soudain cinq orcs apparurent et foncèrent sur eux, Wido n’eut pas le temps de se transformer en ours tant ils étaient arrivés rapidement sur eux. Asbjörn dégagea son épée et attendait de pieds fermes la venue de ses assaillants. Le premier s’empala littéralement sur sa lame tellement voulait-il se jeter sur lui. Il la retira rapidement pour faire face aux suivant. Pendant ce temps Wido lançait des éclairs aux deux orcs qui étaient sur lui et jetai parfois un regard sur son jeune apprenti pour voir s’il n’était pas en difficulté.



Après quelques coups d’épée et de bâton, seul un orcs survécut mais s’enfuyant vers un bois tout près, il donna l’alerte à ses congénères qui étaient visiblement postés à l’orée du bois. Un régiment de douze orcs sortie en hurlant et en crachant des jurons dans la langue orc. Une retraite était des plus urgente pour les deux hommes qui ne perdirent pas une minute et filèrent au pas de cours vers l’extérieur du village mais d’autres orcs apparurent de derrière les décombres et fondirent sur eux. Les deux hommes stoppèrent net et entamèrent le combat, espérant tuer ces orcs avant que le régiment ne les rattrape.
Le combat fut rude et Wido prit un coup puis un autre dans le torse, il s’effondra sur le sol, mourrant. Dans un cri de rage, Asbjörn élimina ses ennemis avec une férocité sans égale. Dès que ce fut fait il se jeta au sol attrapant son père par l’épaule pour l’aider à ce relever. Il avait évidement perdu beaucoup trop de sang pour ce déplacer, Wido ouvra la bouche et tenta de dire quelques mots.

- Asbjörn… Asbjörn, je ne plus t’aider à présent…nos chemins se séparent mais… mais… je voudrais t’insuffler l’âme de l’ours, tu deviendrait surpuissant et… tu pourra vaincre tes ennemis. Adieu mon fils j’espère avoir racheté ma dette envers toi…je rejoins nos aïeux… je rejoins ta mère puisse-t-elle me pardonner.

Asbjörn souleva un peu plus Wido et lui dit.

- Il y a de cela bien longtemps que je t’ai pardonné, tu est un père pour moi, ne m’abandonne pas j’ai encore tant à apprendre de toi.

- Je peux donc m'en aller en paix.

Le vieil homme ferma les yeux et sa tête tomba sur le côté. Asbjörn cria.

- Wido ! Wido !

C’est à ce moment qu’un halo bleu apparu, le vieux druide fut entouré par cette lumière et une sorte de fumée bleutée s’échappa de son corps et s’insuffla dans le corps d’Asbjörn par ses narines et sa bouche. Asbjörn ne pouvait plus bouger, une sensation d’immense force le gagnait. Il ne resta plus que les habits et le bâton du vieil homme.
Et alors que les orcs arrivait sur lui en criant et hurlant, Asbjörn se releva, ses yeux étaient voilés par une lumière bleutée, il attrapa son épée à deux mains et fonça dans le tas frappant, coupant et massacrant dix orcs avec une rapidité sans égale. Les deux derniers qui restaient étaient comme gelés sur place, la bouche ouverte mais Asbjörn frappa un grand coup et les deux orcs tombèrent au sol et rejoignirent leurs compagnons. Il s’arrêta, l’épée dans une main, regardant vers le ciel, il cria de toutes ses forces… Son crie était mêlé à celui d’un ours et résonnait dans toute la vallée.
Après que sa colère fut passée et que sa rage conférée par l’ours s’estompa, le silence retomba sur ces terres de désolation et de mort. Asbjörn était seul, son maître, son père avait disparu à cause de ces maudits orcs. L’histoire se répétait inéluctablement, tous ceux qui lui était proche mourraient. Plus encore maintenant ça quête était clair, il devait fédérer son peuple pour éliminer cette vermine. Mais que c’était-il passé ? Pourquoi avait-il si aisément tué un régiment d’orcs ? Etait-ce à cause de l’âme de l’ours qui faisait partie de lui ? Autant de questions qui restaient sans réponses dans l’esprit d’Asbjörn.
Il repartit par les monts venteux jusqu’au village du Sud pour trouver une autre piste dans la recherche des villages encore debout.

Chapitre 5 – Le renouveau

Il arriva en milieu d’après-midi dans le village de Hrolf, les gens étaient prêts à l’acclamer mais lorsqu’ils virent la tristesse qu’on pouvait lire sur son visage, ils s’arrêtèrent dans leur mouvement et le regardèrent comme une bête blessée dont le destin était célé. Il marcha lentement dans le chemin principal conduisant à la maison du chef, mais lorsqu’il arriva sur la place centrale, il vît que le Hrolf était dehors discutant avec un autre homme. Lorsqu’ils l’aperçurent ils se retournèrent dans sa direction et on pouvait entendre le chef parler :

- Regarde, c’est l’homme dont je te parlait, il revient sûrement vict…

Il coupa net en voyant la mine décrépite d’Asbjörn. Lorsqu’il les rejoignit il releva la tête et dit :

- Le village à l’Est a été détruit peu de temps avant notre arrivée et nous sommes tombés dans une embuscade une fois là-bas. J’ai perdu mon père dans cette tragédie, j’ai eu tout le temps de prier les Dieux pour lui sur le chemin du retour. J’aimerais savoir si vous connaissez d’autres villages qui seraient encore debout.

- Eh bien… oui c’est pour cela que cet homme est ici. Je te présente Thorfrid, j’avais envoyé un messager dans son village pour connaître l’état des choses, mais je n’avais pas eu de réponse avant votre départ.

Cet homme était immense, tel un roc posé au milieu de la place. Il portait sur l’épaule gauche une épaisse fourrure d’ours et portait des bottes qui montaient jusqu’à mi-mollet. Il avait la main droite posée sur le manche d’un lourd marteau de guerre. Il inclina la tête devant Asbjörn qui répondit de même.

- Je suis venu d’un village plus à l’Ouest de celui-ci pour te rencontrer et te montrer mon intérêt dans ta quête. Par ailleurs j’aimerai me joindre à toi si tu as besoin de quelqu'un.

Le village d’Asbjörn s’illumina car enfin un guerrier voulait se joindre à sa cause.

- Tu sembles très puissant Thorfrid et je serai heureux de t’avoir à mes côtés dans cette entreprise. Nous devons aller dans ton village pour convaincre ton chef.

- Ce ne sera pas très dur car nous sommes des guerriers et cela fait longtemps que nous repoussons les orcs, mais seul nous ne tiendrons pas indéfiniment contre eux. Nous partons dès que tu es prêt.

Asbjörn se tourna vers le chef Hrolf et lui demanda quelques vivres et le logis pour la nuit. Il devait se reposer avant de partir dans le village de Thorfrid. Ce dernier était un atout de taille dans cette quête et ils discutèrent un long moment dans la taverne du village. La science du combat du colosse était sans égale et Asbjörn apprit beaucoup ce soir là. Le lendemain ils partirent tous les deux en direction du village de Thorfrid. Le voyage n’était pas très long mais ce qu’ils ne savaient pas c’est qu’en milieu de parcours, des éclaireurs orcs les suivaient tapis dans les sous bois. Ainsi Ils arrivèrent dans le village de Thorfrid, c’était magnifique, on ressentait la puissance guerrière de son peuple, tout était fait pour défendre le village qui était très grand. Il était situé sur une colline entourée d’une palissade immense et on pouvait voir des hommes qui patrouillaient dessus. En arrivant devant, deux énormes portes s’ouvrirent après le cri d’un des gardes qui avait reconnu Thorfrid. Asbjörn fut étonné de voir que derrière la grande palissade, il y en avait une autre, toute deux séparées par un fossé remplit de pics et d’eau, des hommes s’afféraient à sortir la boue du fossé et consolidaient les mur de chaque côté. Un pont-levis permettait de franchir le fossé, Thorfrid et Asbjörn traversèrent et derrière eux se refermèrent les portes et le pont-levis. En arrivant, Asbjörn découvrit que ce village avait été forgé par la guerre depuis des années. Sur sa droite, il vit une grande tour de guet avec à sa base un baraquement où était positionné, devant l’entré, un garde. Juste à côté des hommes s’entraînaient à l’épée et d’autres à l’arc. Plus loin on voyait le forgeron en train de frapper de son marteau une pièce de métal rougeoyante avec, à chaque coup, des étincelles volant de tous côtés. Juste à côté il y avait un bougenier qui taillait avec précision ses flèches. Chacun, en voyant Thorfrid, faisait un signe de la main pour saluer le guerrier. Il y avait cinq tavernes, choses assez rare dans un village de cette taille. En arrivant devant la plus grande maison, Thorfrid s’arrêta et se retourna vers Asbjörn.

- Voici ma demeure car je suis chef de ce village.

Asbjörn interloqué demanda :

- Ce n’est pas le plus ancien et le plus sage qui gouverne ici ?

- Non ça ne marche pas comme cela car nous avons pour tradition de faire, dès que le chef est trop vieux, un combat entre les jeunes du village, le vainqueur devenant le chef. Mais je ne dirige pas tout cela seul, il y a un conseil de plusieurs sages qui m’aide dans mes choix.

Asbjörn rencontra ces sages dans la demeure de Thorfrid avant qu’un banquet soit donné en son honneur. Il se retrouvait parfaitement dans ces coutumes et il y avait très longtemps qu’il ne c’était pas sentit aussi bien, peu être à cause de l’hydromel qu’il avait bu en grande quantité, mais qu’importe, il était bien ici. C’est ainsi que l’idée lui vint de faire de ce village le centre politique et militaire des peuples fédérés. Fallait-il encore que Thorfrid soit d’accord et que les autres peuples veuillent se déplacer jusqu’ici. Asbjörn entama donc la conversation à ce sujet, à sa surprise Thorfrid ne fut pas hostile à cela mais il devait consulter le conseil pour mettre en place un tel projet. Ils feraient cela demain car la soirée n’était pas encore terminée et ils avaient trop bu pour avoir un jugement cohérent. Plus tard dans la nuit ils allèrent se coucher.
Asbjörn avait trouvé non seulement un compagnon de route mais en plus il avait retrouvé la joie après la mort de son père adoptif. Un homme heureux est beaucoup plus vaillant.