Naissance d'un guerrier

Anuë continua d'avancer alors que Galadhar s'était arrêté. Il se retourna et vit que son compagnon avait été alerté. Il fit discrétement un clin d'oeil et dit en souriant :
"Et bien l'ami je t'avais prévenu que cette pinte était en trop !"
Il s'approcha pour soutenir le barbare et lui souffla à l'oreille :
"Joues le jeu, nous ignorons qui nous suit..."
Alors qu'il passait sa tête au niveau du cou du nordique pour lui servir de support, son corps devint subitement plus léger et il glissa des bras de Galadhar. Ecroulé sur le sol, il fut pris de soudaines convulsions et du sang s'échappa de sa bouche. Il poussa des jappements répétés et de plus en plus rapides. A sa tempe, une fléchette qui était destinée à la jugulaire du guerrier...

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(jet critique en perception sensorielle. Tu gagnes +1 à cette compétence.)
Alors que Galadhar était penché sur son ami, il entendit un mouvement de tissu frotté derrière lui. Il vit également le reflet émis par une lame sur le mur. Il en déduisit aussi vite que son adversaire était un pas dans son dos sur la gauche...

Il se retourna et vit non pas un homme mais deux, l’un était de petite taille et portait une cape noire, l’autre était grand avec une armure matelassée et un gourdin.
Le premier était sans aucun doute un kobold car il était trahi par son museau, ses pattes et ses mains vertes et écailleuses qui sortaient de la cape. Il avait dans une main une dague et dans l’autre il avait la sarbacane qui avait à toucher Anuë, il l’a jeta au sol en sifflant :

- Je l’ai loupéssss, mille dryades blanchessss ! Attaquons-le !

Mais le kobold partit seul, l’homme derrière lui resta en retrait les bras croisés. Il tournait la tête de gauche à droite semblant attendre ou redouter que quelqu’un approche. Ni Anuë, ni Galadhar n’avaient d’armes, il fallait donc que le barbare se batte à mains nues. C’était le moment clé pour utiliser en vrai combat la technique du scorpion, il commença donc par se tenir prêt à esquiver l’attaque du kobold…

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Le Kobold s'élença sur Galadhar. Armé d'une dague, le coup n'aurait pas pu toucher plus haut que les pectoraux du guerrier. Cela lui facilita la tache. Il fit un pas sur le coté pour esquiver un premier coup. Le kobold bascula en avant mais s'appuyant sur ses pattes, il bondit de nouveau pour donner un coup. Contournant à nouveau son ennemi, Galadhar renforça sa position.
Il pensa que cette attaque était signé...
Les kobolds étaient traqués en villes...
En position adéquate, Galadhar allait devoir choisir entre frapper ou renforcer encore sa position...

Etant en position pour frapper, Galadhar se tint prêt pour envoyer une frappe énorme sur son adversaire et ainsi lui broyer les os. Ce kobold était insignifiant et en plus il avait peut-être tué son ami Anuë. La mort était la seule solution pour cette être immonde et insipide.

Tu mourras pour ton acte odieux !

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(dégat de 6+2+2 =10)
Galadhar frappa avec une rapidité étonnante. Le gobelin fut ecrasé sur le sol d'un seul coup de poing la clavicule brisée.
Alors que le nordique se retournait vers le deuxieme ennemi, ce dernier n'était plus là... Galadhar entendit alors hurler et le bruit lourd d'un corps qui s'effondre...

Galadhar regarda Anuë étalé sur le sol qui visiblement était encore en vie mais avait besoin de soins de toute urgence. Il saignait de la bouche et du nez mais respirait faiblement.
Avant d'aller voir vers le bruit qu'il avait entendu auparavant, Galadhar décida d'interroger le kobold sur qui l'employait et quelles étaient les intentions de son maître. Il attrapa le kobold gisant sur le sol tout en regardant dans la direction d'où venait le bruit.

- Qui est ton maître, kobold ?

- Pourquoi voulais-tu nous tuer ? Quel poison as-tu employé ?

- Réponds charogne de bas étages !

Le kobold soulevé par le col avait la langue qui dépassait. Il reprit ses esprits après avoir été fortement secoué. Il entendit les questions du barbare fou de rage. Son visage de reptile exprima de la peur et un flot continu de paroles s'échapèrent de sa bouche :
- Gorian Ksuitha loriu dui'g. Inar bala krot !

Il répéta la phrase deux fois et sa tête tomba en arrière. Sans que Galadhar n'ait eu le temps de bouger, il se retourna et vit se détacher de l'ombre un homme assez fin. Il portait une arbalette levée en direction du nordique. Un sourire arrogant aux lèvres il dit :
- Tu espérais faire parler un Kobold ?...

Galdhar le fixa. On ne pouvait pas distinguer le visage de l’homme encore dans la pénombre alors le barbare rétorqua.

- Qui es-tu ? Est-ce que ce kobold est ton compagnon ?

Galadhar se releva tout en disant ces mots avec, dans la main droite, le kobold qu’il montrait à l’homme. Le reptilien ressemblait à une marionnette dans ses mains. Puis il le laissa tomber au sol et le kobold s’étala à terre tel une vieille poupée chiffonnée.

L'homme s'inclina doucement et dit :
- Lotharn du maître Falkiorn de Valachie. Il possède l'une des plus grandes arènes des terres de l'Est et je suis son représentant. Je parcours les environs à la recherche de talents et le tient m'a... interressé. L'élève de Freidrich à la fois... Je n'en attendais pas moins. Son torse va mieux au fait ?
Enfin, nous ne sommes pas ici pour tergiverser. Je viens te voir pour te proposer un marché...

- Tu sembles bien connaître Friedrich de Graz, tu mérites que je t’écoute. Mais je ne pourrais le faire maintenant car mon ami qui est au sol vient d’être empoisonné par ce foutu kobold.

Il mit un coup de pieds dans le cadavre qui roula un peu plus loin.

- Je dois l’amener à l’herboriste de Friedrich et si tu souhaites toujours me proposer un marché alors je te propose de me rejoindre là-bas, nous parlerons plus amplement.

L'homme leva son arbalette avec un peu plus de volonté. Il devenait menaçant. Tout en gardant une distance correcte il s'approcha du cadavre du kobold et commença d'une main à le fouiller sans quitter le barbare des yeux. Sa voix prit un ton un peu plus hostile que la première fois :

- Je suis celui qui décide ou et quand nous discutons. Car c'est moi qui porte l'arme. Et que je n'ai pas à attendre quoique ce soit.

Galadhar prit son coéquipier sur l’épaule et regarda un moment l’homme qui venait étonnamment de s’énerver. Puis il prit la parole :

- Tu t’annonces à moi comme un homme cherchant des talents et la seconde d’après tu me menaces car je ne fais pas ce que tu désir. Quel genre d’homme es-tu Lotharn ? La vie de cet elfe est en jeu, si tu ne veux pas que je l’emmène se faire soigner, alors saches que je refuse ton offre, sa vie ne la vaut certainement pas.

Lotharn sortit d'une bourse un flacon remplit d'un liquidde visqueux de couleur pourpre. Il le tendit au dessus du sol et s'assit en tailleur - toujours en maintenant son arme pointée sur le barbare-.
Un sourire narquois découvrit ses dents et il dit :

- Bien entendu tu peux amener ton ami voir un herboriste mais sache qu'il mourra avant d'arriver ou que ce soit. Ou alors, tu lui donnes ça et tu te décides à m'écouter. Bien sur il peut s'agir d'un poison qui éliminerais définitivement ses chances... Mais ce n'est pas ce que je pense... Tu es donc maître de tout un tas de destin en cet instant. Le tien, celui de ton ami, celui de ton maître qui mourra de ton échec contre le minautore. Que feras tu Nordique ?

Il n’y avait qu’une seule solution à en croire les propos de Lotharn alors Galadhar déposa Anuë au sol près de Lotharn est dit :

- Si ce que tu dis est vrai alors je n’ai nul autre choix que de te faire confiance et d’écouter ta proposition. Mais s’il s’avérait que cette fiole contient du poison alors sache que tu devra me tuer car sinon tu mourras de mes mains.

L'homme eut à nouveau un sourire et lança la fiole au Nordique. Il se leva et dit :
- Leifast ne possède pas qu'un Minautore pour tout te dire il risque également d'y avoir d'autres bêtes. Tes compagnons ont beau être courageux, ils ne pourront rien face à cet ennemi. Et... mon maître apprécie ton courage autant qu'il hait celui de ton adversaire. Les règles du combat vont d'ailleurs bientôt changer. Les maîtres de maison seront dans l'arène... Héhé voilà un spectacle qui risque de promettre... C'est plus encore la raison pour laquelle vous signez votre arrêt de mort. Leifast possède beaucoup de richesses et il les utilisera pour que même une poussière ne l'atteigne pas. Ce que nous te proposons, c'est notre soutien. A la seule condition que de ton plein gré tu rejoignes l'école de mon maître abandonnant tout ce que tu as connu ici...

Galadhar ouvrit la fiole et vida une partie du contenu dans la bouche de l’elfe qui arriva avec difficulté à déglutir. L’effet ne sera pas immédiat mais Anuë avait déjà reprit des couleurs.

- La fiole que tu m’as donnée semble faire effet… Je subis actuellement un entraînement auprès de Friedrich qui m’apprend une technique spéciale, je n’aie pas encore terminée mais si tu me laisses une journée pour parachever ma formation alors je te suivrais de mon plein gré vers ton maître, le seigneur Falkiorn de Valachie. Je te remercie pour ton aide et pour le soutien que ta maison veut donner à cette entreprise.

- Tu ne sembles pas comprendre Nordique... Ton combat tu devras le donner contre Leifast. Et il devra mourir. Tu dois gagner ce combat. Et y survivre...
Entraines toi dur Nordique...

Sur ce, l'homme se retourna et s'éloigna alors que Anuë se mit à tousser. Il reprit ses esprits mais était visiblement incapable de se tenir debout.

Galadhar ramassa Anuë et le porta jusqu’à la maison de Friedrich. Il venait de comprendre que cette maison ne lui apporterait pas d’aide maintenant pour son entraînement mais une fois qu’il aura réussit une certaine épreuve, tuer Leifast. C’est ce qu’il ferait car même si Friedrich est un père pour lui, il ne peut pas rester coincé ici toute sa vie en faisant de petit combats. C’est en partant chez Falkiorn de Valachie qu’il pourra un jour gagner sa liberté et pouvoir un jour combattre pour son propre chef et former son propre clan.

Ils rentrèrent doucement, Anuë avait besoin de repos et Galadhar aussi.

Lorsqu'ils arrivèrent, Freidrich se précipita vers eux. Il demanda que l'on s'occupe de Anuë et posa un regard severe sur son gladiateur.
- Ou etiez vous et que c'est il passé ?